|
Résumé :
|
En 1942, les parents de la petite Adrienne qui n’a que quatre ans, décident de la confier à sa grand-mère maternelle à Gand, loin de Bruxelles trop souvent bombardée. L’enfant découvre, apeurée, une vieille dame acariâtre qui la nourrit mal et l’enferme à double tour dans l’appartement. Elle apprend pourtant à lui résister et réussit même à l’amadouer…
Amélie Nothomb semble désormais privilégier la veine autobiographique (Le voyage impossible, Les Notes, novembre 2024). Après le roman consacré à son père, voici le « livre de la mère ». Pour tenter de sonder la psyché énigmatique et instable d’une génitrice difficile à cerner, elle recourt à toutes les figures archétypales du conte, de la « bourrelle » ou marâtre à la petite-fille malmenée, petite Cendrillon ou candide Blanche Neige. La romancière narre sur un rythme enlevé, avec un détachement feint, un épisode traumatique vécue par sa mère enfant, victime d’une grand-mère malfaisante et aigrie. Si les épreuves subies sont surmontées grâce à la formule magique du « Tant mieux », il n’en demeure pas moins qu’elles laissent des séquelles sur les générations suivantes. Les dernières pages pleines de retenue et de piété filiale ne cachent rien des blessures narcissiques de l’auteure. Un roman prenant sur les souffrances des enfants fragilisés par des familles toxiques et sur les terribles secrets des mères. (A.K. et M.-N.P.) les-notes.fr
|