Résumé :
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À la tombée de la nuit, Pierre rejoint la maison d’arrêt où il est responsable des surveillants. Ils seront dix pour presque mille détenus à gérer jusqu’à l’aube le quotidien comme l’imprévu.
Guillaume Poix (Là d’où je viens a disparu, Les Notes septembre 2020) s’immerge complètement dans l’univers carcéral en observant ceux dont on parle peu : les surveillants. Les personnalités de chacun se dessinent, tout simplement des humains pris entre les difficultés de leur métier, leurs trajectoires intimes, leurs soucis personnels. Comme dans un reportage, on suit leur routine : rondes, vérifications… mais aussi les événements de la soirée : arrivée d’un détenu surmédiatisé, agression d’un codétenu, incendie d’une cellule… Dans l’univers clos surpeuplé, au bord de l’implosion, l’équipe fait corps à coups de repas conviviaux, de surnoms humoristiques, de gestes d’humanité et de réconfort. En arrière-plan, se devinent les détenus dont on entend les cris, dont on imagine les parcours chaotiques. Un regard sans pathos sur ceux qui travaillent derrière les murs, sans beaucoup d’illusions sur la capacité de la prison à réinsérer mais qui continuent vaille que vaille. (A.-M.Gi. et B.T.)
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